Mathématiques : jeu des doudous dans la machine à laver

Vous avez besoin d’un carton que vous transformez en machine à laver en découpant un disque sur le devant, et de plusieurs doudous. Si vous n’avez pas de carton, vous pouvez utiliser une boîte de mouchoirs en papier (vide) et remplacer les doudous par des playmobils (l’ouverture de la boîte de mouchoirs « sera » l’ouverture de la machine à laver…)
Attention : il faut pouvoir cacher les doudous (playmobils) que vous mettrez dedans, l’ouverture du carton (de la boîte) ne doit donc pas être aussi grande que le carton (la boîte).

la machine à laver …

Cette activité n’est pas aussi simple qu’elle paraît : elle fait travailler les décompositions des nombres. Par exemple,
– j’ai 3 doudous ; si j’en cache 1 dans la machine à laver, combien en reste-t-il sur la table ?
– j’ai 5 playmobils ; il en reste 2 sur la table, combien y en a-t-il dans la « machine à laver » ?

  • vous commencez avec 2 doudous (ou 2 playmobils) ; vous les montrez à votre enfant, et vous lui demandez combien il y a de doudous. Il cache ses yeux, et pendant ce temps vous mettez 1 doudou dans la machine à laver. Il ouvre les yeux. Vous lui montrez le doudou qui reste et vous lui demandez combien il y en a dans la machine à laver. Quand il a répondu, vous sortez le doudou de la machine à laver, et selon la réponse de votre enfant (exacte ou non) vous expliquez
    « 1 doudou sur la table, et 1 doudou dans la machine à laver ça fait 2 doudous »
  • ensuite vous mettez les 2 doudous dans la machine à laver pendant que votre enfant se cache les yeux, et vous posez la question du nombre de doudous dans la machine à laver : « et maintenant, combien y a-t-il de doudous dans la machine à laver ? »
  • progressivement, vous augmentez le nombre de doudous (jusqu’à 4 en petite section ; jusqu’à 6 en moyenne section)

Petit à petit, votre enfant comprend que
– 4 c’est : (1 et encore 3 : 1 dans la machine à laver et 3 sur la table), ou bien c’est : (2 et encore2), ou bien c’est : (3 et encore 1)
– 6 c’est : (1 et encore 5), ou bien c’est : (2 et encore 4), ou bien c’est : (3 et encore 3), ou bien c’est : (4 et encore 2), ou bien c’est : (5 et encore 1).


Suite du jeu :
– Vous pliez une feuille en 4, et vous demandez à votre enfant de dessiner une « machine à laver » dans chacun des rectangles délimités par les traits de pliure. Pour dessiner une machine à laver, il suffit de dessiner un carré et ensuite un rond à l’intérieur du carré.
– Ensuite, vous demandez à votre enfant de dessiner des doudous dans la machine à laver : 1 doudou, 2 doudous ou 3 doudous.
– En utilisant les images de doudous envoyées la semaine dernière pour compter les points du jeu de « lancer de doudous » (voir ICI), le travail de mathématiques consiste à coller ce qu’il manque pour avoir 4 ou 5 ou 6 doudous (selon ce que votre enfant a réussi en début de semaine) dans chaque rectangle

4 machines à laver …
des doudous dans les machines à laver …

Mathématiques : en file …

Une activité avec des véhicules (petites voitures, tracteurs, motos, …), ou bien avec des animaux ou des personnages, ou bien avec des jouets que l’on peut mettre en « file » les uns derrière les autres pour travailler l’ordre des nombres et les positions devant, derrière, entre, …

Pour commencer : vous ou votre enfant alignez les objets que vous avez choisis, en file indienne les uns derrière les autres

(par exemple)

Puis vous posez des questions à votre enfant
— montre-moi le premier ? le troisième ?
— qui est devant la moto ? qui est derrière le cheval ? qui est entre le cow-boy et la princesse ?

Ensuite : votre enfant va construire une nouvelle file d’objets en suivant vos instructions :
en premier, tu mets le camion de pompiers ; derrière le camion de pompiers, tu mets la moto ; …
entre la vache et le cochon, tu mets la poule ; …

Puis : c’est à votre enfant de nommer les positions en répondant à vos questions
— où est le tracteur ? il doit répondre en utilisant premier, deuxième, devant, derrière, entre, …

Enfin, vous pouvez faire un modèle photographié d’une file de jouets, et votre enfant doit refaire la même file avec les objets réels.

Une activité mathématique avec des pinces à linge

Il faut un morceau de carton assez large, et des pinces à linge de plusieurs couleurs.

Vous accrochez 5 ou 6 pinces à linge de différentes couleurs d’un même côté du carton : c’est le « modèle » ; vous faites pivoter le carton de façon à ce que les pinces à linge soient au-dessus, et vous demandez à votre enfant de copier la suite des pinces à linge en mettant en-dessous (en face) de chaque pince à linge une pince de la même couleur.

Attention ! Il faut absolument que votre enfant commence à copier en partant de la gauche et en prenant les pinces à linge une par une de gauche à droite en suivant ; c’est une activité de mathématiques mais c’est aussi une préparation à l’apprentissage de la lecture (on commence à lire à gauche et on associe les lettres de la gauche vers la droite)

Au début de l’activité, pour aider votre enfant, vous pouvez montrer les pinces à linge une par une et vous passez à la pince à linge suivante seulement quand il a accroché la même pince que celle que vous montrez.

Avec le modèle que j’ai mis en pièce jointe, ça donne :
vous montrez la pince BLEUE ==> votre enfant accroche une pince à linge BLEUE
vous montrez la pince JAUNE juste à côté de la bleue ==> votre enfant accroche une pince à linge JAUNE
vous montrez la pince BLEUE ==> votre enfant accroche une pince BLEUE
… et ainsi de suite jusqu’à la dernière pince (jaune)

Ensuite, vous faites un 2ème modèle en changeant les couleurs des pinces à linge. Cette fois, votre enfant essaie de refaire seul en montrant lui-même la pince à linge « modèle » puis en cherchant une pince à linge de la même couleur et en l’accrochant « en face ».

A mesure qu’il recommence l’activité, votre enfant ne devrait plus avoir besoin de montrer les pinces à linge une par une.

Avec des cartes à jouer …

Matériel :
– un jeu de 52 cartes

Si vous n’avez pas de jeu de cartes, vous pouvez en fabriquer un avec vos enfants. Vous avez besoin d’un crayon rouge et d’un crayon noir (crayon feutre ou crayon de couleur) et de papier ou de carton (emballage de pâtes, de riz, de céréales, …). Il faut découper 52 rectangles dans ce papier (ou ce carton), et recopier les chiffres et les motifs (pique, coeur, carreau, trèfle). Vos enfants peuvent vous aider en dessinant des « bonhommes » pour représenter les rois, les reines et les valets !!! Vous pouvez aussi décider de remplacer les motifs « traditionnels » par des motifs que vos enfants savent dessiner (ronds, carrés, …).

Plusieurs activités sont possibles avec le jeu de cartes :

  • Trier les cartes

– les rouges, les noires
– les piques, les trèfles, les carreaux, les coeurs
– selon les quantités
– selon les dessins (les cartes avec des « points » et les cartes « à figures »)

  • Jouer à « rouge – noir »

Il s’agit d’alterner 1 carte rouge et 1 carte noire, 1 rouge, 1 noire, 1 rouge, 1 noire, …. On peut donc jouer tout seul ou à plusieurs. Pour éviter que le jeu dure trop longtemps, vous pouvez enlever du jeu les cartes 1, 2, 3, 4, 5, 6. Il vous reste alors 32 cartes au lieu de 52.

Si vous jouez à plusieurs, vous battez les cartes et vous les distribuez sans les regarder. Vous jouez chacun votre tour. Le premier joueur retourne une carte, puis une deuxième. Si la 2ème carte a une « couleur » (rouge ou noire) différente de la première (rouge après noire, ou noire après rouge) il continue à jouer ; si la 2ème carte est de la même couleur que la première (rouge après rouge, ou noire après noire), il remet la carte sous son tas et c’est au joueur suivant de jouer. Ce deuxième joueur doit mettre une carte différente de celle qui est retournée (noire après rouge, ou rouge après noire). S’il ne peut pas, il met la carte sous son tas et passe son tour. Sinon il continue à jouer tant qu’il peut alterner les couleurs.
Le jeu s’arrête quand un des joueurs n’a plus de cartes

Si vous jouez tout seul, vous alternez les cartes en changeant de couleur à chaque fois ; si vous avez 2 fois de suite la même couleur, vous mettez la seconde carte sous le tas et ainsi de suite jusqu’à ce que vous tiriez la « bonne » couleur.

  • Jouer à la bataille

C’est le jeu « traditionnel » de bataille sauf pour l’as qui vaut 1. Il faut enlever les cartes « figures », et jouer uniquement avec les cartes de 1 à 6 au début.

Vous distribuez les cartes entre les joueurs, vous les mettez en tas SANS les regarder et vous retournez chacun la première carte de votre tas : celui qui a la carte la plus « forte » (avec le plus de « dessins ») remporte le pli.
Si les cartes des 2 joueurs sont identiques, c’est « bataille » : vous posez chacun une carte à l’envers (sans la regarder) sur vos 2 premières cartes, puis encore une fois 2 cartes à l’endroit cette fois. C’est la carte la plus forte de cette 3ème fois qui remporte tout.

  • Faire une réussite

Dans ce jeu, l’as vaut 1.
Vous enlevez les « figures », et vous triez les cartes « par famille » en séparant les piques, les trèfles, les carreaux, les coeurs.
Vous prenez seulement une « famille » (les piques ou les coeurs ou les carreaux ou les trèfles), et vos enfants rangent les cartes de cette famille dans l’ordre. Vous pouvez choisir de demander à votre enfant de s’arrêter à 4, ou 5, ou d’aller plus loin (jusqu’à 10).
Vous pouvez recommencer avec chacune des 3 autres familles.

Une variante plus difficile de la réussite …
Vous pouvez faire retrouver la « carte mystère » : les cartes sont mises dans l’ordre en ligne mais retournées à l’envers (on ne les voit pas donc). Le meneur de jeu montre une carte, et votre enfant doit retrouver de quelle carte il s’agit ; on vérifie la réponse en retournant la carte.
Pour réussir ce jeu, votre enfant doit compter les cartes en commençant par la première à gauche, et s’arrêter à celle que vous avez montrée. Ce jeu aide à reconnaître les chiffres écrits, à nommer les cartes à l’aide de leur position (première, deuxième, troisième, …) et à « dénombrer ».
Lorsque votre enfant sait dénombrer, cela veut dire qu’il est capable de faire 2 choses différentes :  
– d’une part, réciter la suite des nombres sans en oublier  
– d’autre part, associer le nombre qu’il récite avec la carte qu’il montre (ou bien le nombre qu’il récite avec les dessins sur une carte), sans aller trop vite avec son doigt en même temps qu’il récite.

Jeu mathématique autour de l’histoire des « 3 petits cochons »

Matériel nécessaire :
– un dé à jouer avec les points de 1 à 6
– 1 loup (ou une image de loup)
– 3 cochons (ou images de cochons)
– du « matériel de construction » : des briques type « légo », ou des cubes en bois, ou des « kaplas » ou …

But du jeu :
Avoir réussi à construire la maison des cochons avant que le loup les ait mangés tous les 3.

Tous les joueurs jouent « contre » le loup.
Chacun son tour, les joueurs lancent le dé. Si le dé affiche 1 point, ou 2 points, ou 3 points, ou 4 points, ou 5 points : les joueurs prennent autant de briques qu’il y a de points sur le dé. Les briques sont ensuite assemblées pour « construire une maison ».
Si le dé affiche 6 points, le loup mange un cochon.

Le jeu s’arrête
– soit quand la maison est construite (c’est-à-dire quand le tour de la plaque est fini, ou quand le « mur » fait 2 étages, ou 3 étages, ou … ; ce sont les joueurs qui le décident entre eux)
– soit quand les 3 cochons ont été mangés par le loup

Jeu de la marchande

je vous propose d’inventer un jeu de « marchande » avec vos enfants, et d’installer un « magasin » dans la maison. Ce sera aussi l’occasion d’un travail de langage : quels objets vendre ? des jouets ? des vêtements ? des emballages vides ? des « trésors » du jardin ? il y aura la « marchande / le marchand » et les « clients » ; les formules de politesse : bonjour monsieur, bonjour madame, s’il vous plait, merci, au revoir, …

https://delecolealamaison.ageem.org/defi-48/

Il faudra aussi préparer des étiquettes avec le prix des objets vendus, et les « pièces ».

– pour les enfants de moyenne section, ils peuvent écrire les chiffres s’ils savent le faire, sinon ils dessinent les pièces (pas de prix au-dessus de 10 euros)

– pour les enfants de petite section, ils peuvent dessiner des ronds correspondant à la quantité de « pièces » nécessaires (2 ronds si le prix est de 2 euros ; 4 ronds si le prix est de 4 euros ; …) ; pas de prix au-dessus de 5 euros

– pour simplifier, toutes les pièces « valent » 1 euro : ça peut être des cailloux, des jetons, des pièces dessinées, …

Chaque « client » choisit un objet et donne le nombre de pièces qui correspond : pour aider les enfants les plus petits, vous pouvez montrer chaque rond de « l’étiquette-prix » en même temps que vous donnez une pièce. Par exemple, pour un objet à 3 euros : 1 pièce, et encore 1 pièce ça fait 2 pièces, et encore 1 pièce ça fait 3 pièces.

Avec les enfants de moyenne section seulement (c’est quand même très difficile), le client peut acheter 2 objets. Il faudra alors faire dessiner aux enfants le nombre total de pièces pour les 2 objets. Vous pouvez aussi leur inventer des petits problèmes : j’ai 8 pièces à dépenser, qu’est-ce que je peux acheter ?